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Lot n° 122

Richard Parkes BONINGTON (1802-1828) Six vignettes...

Estimation :
800 - 1 200 EUR
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 EUR

Richard Parkes BONINGTON (1802-1828) Six vignettes de marines, Dunkerque, 1824 Plume et encre brune sur papier vergé marouflé sur vélin fort, dans un même encadrement diverses dimensions - Dim. encadrement : 45,5 x 25,5 cm Inscriptions : Le plus grand croquis recto de navires à voiles est signé en haut à droite : RPBoning[ton] et paraphé sur la voile à gauche : B Le plus grand croquis recto est également inscrit de la main de l’artiste, au verso : Mons Colin / Peintre / Quai de la Meg[isserie] / à Paris Les croquis restants sont inscrits au verso avec une phrase fragments de la main de l’artiste Provenance : Alexandre Marie Colin (1798-1875) En février 1824, Richard Parkes Bonington et Alexandre-Marie Colin ont quitté Paris pour une visite de quinze jours à Dunkerque. Parisien de naissance, Colin avait étudié avec Girodet en 1814. Il gravitait autour de Géricault et, vers 1820, il entretenait des relations intimes avec Eugène Delacroix et Bonington. Ils logèrent quai des Furnes avec la famille de Sophie Thérèse et Jean Louis Perrier, commissaire à l'armée. Le premier morceau de correspondance connu de la main de Bonington est une lettre à l'artiste James Roberts co-écrite avec Colin et postée de Dunkerque le mercredi des Cendres, 3 mars 1824. Cette lettre, conservée à la Bibliothèque Nationale, présente d'amusants croquis des deux amis au carnaval du Mardi Gras à Dunkerque. Colin regagna son domicile parisien quai de la Mégisserie plus tard en mars, tandis que Bonington resta avec les Perrier pendant une grande partie de l'année. Bien que séparés, les deux artistes correspondaient fréquemment. Les six croquis sont des fragments d'au moins deux lettres écrites par Bonington de Dunkerque. Un autre exemple des croquis de Bonington dans sa correspondance de 1824 est une lettre adressée à Colin datée du 1er novembre et conservée à la Fondation Custodia. Seules quelques lettres de Bonington à Colin ont survécu. La plupart de leur correspondance a été détruite par le fils aîné de Colin, Paul. Selon A. Dubuisson, le premier biographe de Bonington et qui connaissait Paul Colin, l'héritier a avoué la destruction des lettres entre son père et Bonington à cause de leur contenu scandaleux. Il est impossible de déterminer si ces délicieuses vignettes sont issues de ces lettres autographes, qui ont été victmes d'une campagne de censure. Nous remercions Monsieur Patrick Noon, expert de Richard Parkes Bonnington, pour son aide à la rédaction de cette fiche et l'authentification de cette oeuvre. Elle sera incluse dans l'adadendum du catalogue raisonné de l'œuvre de l'artiste en préparation.

vendredi 31 mai 2024 - 14:00 - Live
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