Bienfaiteur du musée de Villefranche-sur-Saône, Paul Dini est un mécène à part. Il a façonné au fil des ans et des donations le musée à son image. D’ordinaire discret et réservé, il nous livre sa conception de la collection.
Vous avez, avec votre épouse Muguette, offert à la ville de Villefranche-sur-Saône, en 1999, 450 œuvres d’artistes vivant ou travaillant dans la région Rhône-Alpes. Pourquoi cet intérêt pour la création locale uniquement ? Depuis le départ de la collection, je savais qu’il me fallait un sujet, et ne pas être trop éclectique, même si j’ai fait quelques entorses avec des artistes étrangers. Originaire de Rhône-Alpes, j’étais intéressé par l’idée de comprendre comment des créateurs attachés à un lieu Saint-Étienne, Grenoble ou Lyon ont pu s’exprimer. Mon but était de mieux faire connaître ces artistes, et pour ce faire il valait mieux choisir une période précise, en l’occurrence du milieu du XIX e siècle à nos jours. Aviez-vous dès vos premières acquisitions conçu l’idée de faire de cette collection une vitrine ? J’ai commencé à acheter plutôt qu’à collectionner. C’était dans les années 1970, quand je suis arrivé à Lyon. J’achetais tout ce qui me plaisait. Les coups de cœur ont commencé à sérieusement s’entasser. C’est alors que certains observateurs ont commencé à y voir une collection. Je ne me sentais pas du tout collectionneur : je n’avais pas l’esprit de classification, et n’étais pas…
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