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Jean Schlumberger, créateur de bijoux pour Tiffany et la Café Society

Publié le , par Laurence Mouillefarine

Jean Schlumberger, dit «Johnny» en Amérique, a signé, dès l’après-guerre, des bijoux infiniment poétiques. Travaillant près de deux décennies pour Tiffany, il a séduit les femmes les plus fortunées des deux côtés de l’Atlantique. Quelle carrière !

© TIFFANY Jean Schlumberger, créateur de bijoux pour Tiffany et la Café Society
© TIFFANY
Son petit oiseau de toutes les couleurs ne cesse de nous éblouir. L’adorable volatile, pavé de brillants, perché sur une énorme pierre, qu’imagina Jean Schlumberger pour l’Américain Tiffany en 1965, continue à être fabriqué. Seul varie le caillou qui l’accompagne  : aigue-marine, améthyste, citrine, tourmaline rose… La version la plus spectaculaire du «Bird on the rock» fut réalisée pour une rétrospective Jean Schlumberger au musée des Arts décoratifs à Paris en 1995, intitulée «Un diamant dans la ville»  : l’oisillon était posé sur le «Tiffany diamond», gemme historique d’un jaune sublime et pesant 128,54  ct (reproduit page 153). L’événement fêtait la donation de trois mille dessins et photographies assurée par le compagnon du joaillier, Luc Bouchage. Un trésor, hélas, quasi inaccessible aux chercheurs. L’exposition s’avéra une découverte. L’artiste ayant fait une brillante carrière aux États-Unis, on avait oublié qu’il était Français, ou plus précisément Alsacien. Jean Schlumberger, né à Mulhouse en 1907, appartient à une dynastie qui prospéra dans l’industrie textile. Il a la fibre artistique, au grand dam de ses parents qui préféreraient le voir dans la finance, éternelle rengaine. Un emploi dans une banque de Berlin l’en dégoûte à jamais. Le jeune homme gagne Paris, où il est engagé chez un éditeur…
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